Se tourner les pouces, c'est tellement ennuyeux et inutile. Et on ne peut pas non plus écouter le dernier album de Taylor Swift ou des Stones indéfiniment. Alors comment diable passer le temps lors de ces demi-heures de charge rapide ?

Une question (de luxe) qu’aucun conducteur de Tesla ne se pose. À condition bien sûr qu'il ait souscrit à l'abonnement Premium Connectivity (gratuit la première année, puis 9,99 euros par mois), il peut regarder à volonté son grand écran. Car Netflix (ainsi que Disney+ et YouTube) est intégré dans l'interface utilisateur du système d'infodivertissement de Tesla.

Entre-temps, la concurrence n'est pas restée inactive. Renault, Volvo et Polestar, entre autres, fonctionnent sous Android Automotive (à ne pas confondre avec Android Auto*), ce qui permet d'accéder à une multitude d'applications intégrées via leurs écrans tactiles respectifs. Cependant, Netflix n'en fait bizarrement pas partie. Bizarrement ? En fait, il y a une explication. 

Maternelle

Les garçons seront toujours des garçons, même quand ils deviennent grands. Et apparemment, ils ne grandissent pas tous à la même vitesse. La raison pour laquelle Tesla a le monopole de l'intégration de Netflix dans son système multimédia embarqué est donc… très enfantin: Elon Musk et Reed Hastings, ce dernier étant le co-fondateur et PDG de Netflix, sont… les meilleurs amis du monde. Une relation privilégiée qui permet d'obtenir davantage de l'autre. Comme le monopole de l'intégration de son service de streaming sur le système multimédia de l'autre.

Cependant, cela fonctionne dans les deux sens. Car aussi grande soit la relation d’amitié entre Musk et Hastings, aussi grande est la divergence de points de vie, voire l’inimitié entre Musk et Jeff Bezos. Il est ainsi frappant de constater que, malgré des travaux de développement annoncés, les applications d'Amazon (Amazon Music et Amazon Prime) issues de la sphère de Bezos, ne sont toujours pas disponibles dans la bibliothèque électronique des différents modèles de la marque chère à… Elon Musk.

Le troisième larron

Mais que vient d’annoncer récemment Google ? Que ces services de streaming d'Amazon seraient désormais intégrés dans l'offre Android Automotive. Ce qui semble avoir permis au troisième acteur d'entrer dans la danse. Car comme le sait quiconque possède un téléphone Android et un minimum de connaissances techniques, il y a peu d’éléments dans le système de contrôle de Google que l'on ne peut contourner d'une manière ou d'une autre.

Il existe en effet suffisamment de hacks pour regarder votre série Netflix préférée sur l'écran de votre voiture électrique, même… si ce n'est pas une Tesla. Cela dit, il convient de noter que ces manipulations numériques sont également possibles pour la flotte de Musk. C'est ainsi que Prime peut également être acheminé vers votre Model S, 3, X et Y via une astuce.

*: Android Auto est un service de mirroring qui permet de contrôler certaines applications de votre téléphone via l'écran tactile de la voiture. La commande est transmise via Bluetooth (si vous avez connecté votre téléphone avec un câble USB) ou via le Wi-Fi (si la connexion est sans fil). Android Automotive, en revanche, est le système d'exploitation open source de Google. Cela signifie que les constructeurs ont un accès direct au code Android et peuvent le personnaliser pour le stocker sur le disque dur de la voiture. Cela offre non seulement un accès à davantage de fonctionnalités, mais certaines de ces applications peuvent être utilisées sans nécessiter une connexion de données (comme Google Maps).

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